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P a r o l e s d e C l i c h o i s
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> > > La préface du maire :
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Mot à Maux
Peux tu mettre des mots sur les maux ?
Des mots pour dire les maux.
Bref, du mot à maux !
Des mots, mais lesquels : couleur ou colère ? femme ou amour ? vivre ou rêve ? ici ou la-bas ? en encore tant d’autres !
Les maux ne choisissent pas leurs mots. Les douleurs ont leurs larmes, les souffrances leurs cris, et parfois, pire, leur silence.
Seuls les magiciens savent apprivoiser les mots pour en faire de sages guirlandes ou des feux d’artifices explosifs. Et, si tu lis ces mots là, mais seulement ces mots là et s’ils te perforent le cœur, tu pourras voir l’invisible, tu pourras percevoir l’imperceptible. Tu pourras, et même tu devras ! Plus d’excuses ! plus de « je ne savais pas » !
Ces mots là mais seulement ces mots là ont le pouvoir de chasser la bonne conscience des maux, de lutter contre l’indifférence et l’hypocrisie.
Ces mots là et seulement ces mots là ont le pouvoir de nous sauver des maux.
Claude DILAIN
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> > > Le mode d'emploi de Clichy Mot à Mot :
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> > > Les 12 mots de Clichy Mot à Mot :
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> > > Quelques textes
parmi les 380 écrits par les Clichois :
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 Ecouter le premier texte du livre lu par un habitant
en collaboration avec Lire dans le Noir
Je suis en colère d'être invisible
Je suis en colère de ne pas être une femme digne de vivre à Clichy
Je suis en colère que les hommes ne me voient pas telle que je suis au fond de moi
Je suis en colère d'être abandonnée
Je suis en colère de me sentir seule
Je suis en colère car je n'arrive pas à arrêter de pleurer de pleurer sans savoir pourquoi
Je suis en colère de ne pas être acceptée comme je suis
Je suis en colère d'être oubliée
Je suis en colère et j'en ai marre d'être une victime
Je suis en colère car les choses n'avancent pas elle empirent
Je suis en colère de ne pas être aimée sincèrement
Je suis en colère que les hommes se foutent de moi
Je suis en colère de vivre dans cet enfer
Je suis en colère car j'ai beaucoup de questions mais jamais de réponse
Khouloud Sania
Si j’avais une baguette magique, j’arrêterais la colère qui est en moi, mais je n’ai pas de baguette magique et, pour que ma colère s’arrête, il faudrait que mon rêve se réalise : Mon fils de 27 ans, qui est là, depuis 10 ans, sans papiers, n’arrive pas à vivre sa vie comme les autres jeunes de son âge. Il en pleure en silence tous les soirs. Il n’a pas de maison, ni de voiture comme ses autres frères et sœurs et pourtant il travaille dur. Si je pouvais, j’échangerais ma vie contre la sienne. Moi, si je n’avais pas de papiers et qu’on m’oblige à repartir, je serais aussi heureuse là bas qu’ici, alors que lui ne se voit pas vivre ailleurs qu’en France.
Rahma
Haut-Clichy
Une photo pleine de vie sur le mur d'ici,
Une photo décrivant un paysage
Un paysage ensoleillé et qui fout la rage
Quand on pense qu'il est là-bas et non pas ici
Cette terre si sèche et si colorée
L'air brûlant montrant la peine des gens
Diffère de nous qui vivons dans le froid
De nous qui vivons avec un ciel gris et déguisé
Sur cette image vieille et déchirée
On voit quand même la sérénité des visages
Acceptant leur destin, acceptant leur âge
Faisant leur possible pour s'alimenter
Alors qu'ici, tout est déjà décidé, arrangé et annoncé
C'est étrange comme cela s'accorde
Une vie d'autrefois parallèle à celle d'aujourd'hui
Avec l'harmonie que cette image rapporte
Des souvenirs possibles donnant un calme intérieur
Nana Peprah
15 ans. 2° Sciences Economiques et Sociales
Je suis arrivé à Clichy-sous-Bois, la première chose que j’ai ressentie : l’ennui, parce que je ne parlais pas le Français et la langue c’était un frein pour moi, sans ma famille pour me tenir, et je suis arrivé à Montfermeil, la chose qui m’a éblouie ce sont toutes les décorations de fleurs de toutes les couleurs et les pavillons, les rues, les gens sont respectueux.
Rabia Lamy
Rêve
Je rêve de changer de maison parce que cette maison-là est trop petite.
Elle serait magnifique avec un grand jardin autour et des oiseaux qui viennent chanter
tous les jours. Si ce rêve se réalise, je serais la plus heureuse de toutes les jeunes filles.
Je rêve aussi que cette ville change un peu. Que les maisons changent d'apparence.
Camara-Hawa, 8 ans
Le soir, je rêve de partir en Turquie, d'avoir mes papiers, et voir la vie en rose, voir le printemps comme je ne l’ai jamais vu, j’aime quand il fait chaud, je rêve de dormir sur un tapis de fleurs, de rêver-rêver que de belles choses. Ma famille en Turquie, ma sœur, mon frère mais quand je me réveille le rêve fini, le printemps devient hiver.
Nuray Yuruk
Les couleurs d’un tableau
Tant de couleurs dans nos rues
Tant de vie à perte de vue
Mais la survie a un prix ici
Elles essaient de fuir
Fuir le pire
Car tant de drames ont terni ces couleurs
Des couleurs assombries de désespoir
Que certains refusent de voir
Pourtant un peintre ne refuse aucune couleur
pour peindre son tableau
Un tableau peint et parfois délaissé
Dont les couleurs que l’on essaie d’effacer
Un tableau rempli de rêves
Des rêves dont les traits d’un dessin s’élèvent
Des traits qui s’élèvent haut dans ce tableau
Ce tableau dont les couleurs me donnent
envie de vivre
Cette beauté qui me rend si ivre
Que je refuse de me lever et de partir
Mais ce tableau s’assombrit de jour en jour
La paix pourra-t-elle éclaircir notre si précieux
tableau un jour
Moi j’y crois et je vois en mon tableau
un futur pacifique
Il suffirait juste d’accorder toutes ces
jolies couleurs
Pour qu’elles soient unies
Pour qu’elles soient en harmonie
Et faire taire une fois pour toute ces blâmeurs
Des couleurs qui ternissent
Et à qui on donnera un joli coup de
pinceau pour qu’elles emballissent
Un coup de pinceau qui leur redonnera
tout leur éclat
Et coupera le lien avec ce lourd et sombre poids
Qui jadis, ne laissait pas le tableau droit
Guerray Anass
Toutes les couleurs sont présentes à Clichy
Du noir, du blanc et des couleurs intermédiaires
Mais la couleur est une fierté, pas un complexe
C’est notre point commun.
La couleur est aussi présente sur les façades de nos tours
Sur ces bâtiments aussi grands les uns que les autres
La couleur est dans nos balcons où sont étendus nos vêtements de couleurs vives ;
On reconnaît alors, le noir, le blanc, et celui de couleur intermédiaire.
La couleur que l’on porte est un laissé passé
Pour le noir, le blanc et celui de couleur intermédiaire.
Aïda
Ennui
L’ennui me fatigue, me brise et me tue
J’ai choisi cette phrase
L’avenir qui se construit peu à peu à Clichy-sous-Bois
reste précieux. Si tout le monde travaille pour
améliorer cette situation, je pense qu’on arrivera
à faire quelque chose de sympa.
Les gens de Clichy ne sont pas que des brûleurs
de voitures et de poubelles, ce ne sont pas que des
glandeurs, ils ont l’espoir de vivre mieux,
de rêver d’un avenir radieux.
Latifa B ASTI 93

Avenir
Je vois l’avenir à Clichy
Sans émeute, sans voiture brules.
Mais je le vois plutôt avec des gens qui s’aime des gens solidaire
Fidèle 5e
Avenir (à Clichy sous bois)
Après avoir traversé le miroir, je vois que l’avenir de cette ville a changé. Les enfants sont devenus adultes.
Ce nouvel adulte est plus responsable : Il réfléchit à ses actes. Il respecte les autres… ses parents, ses voisins, les jeunes. Avoir un métier, ça le responsabilise. Il crée des associations pour aider les jeunes, pour les gens qui ont des besoins.
- Je traverse le miroir je suis devenue une adulte. Je vis toujours ici, je vis plus chez mes parents. J’essaie de faire le bien pour ma communauté. Je crée une association pour les démunis. Je commence à faire un cours de secourisme et j’essaie de me remettre au sport mais c’est difficile. Je me retourne et j’apprend à aimer la nature j’apprécie plus les fleurs. Ce n’est pas ennuyeux car je vis à Clichy-sous-Bois.
- Je traverse le miroir et je me retrouve à Clichy-sous-Bois, une ville de fête. Cette ville est à la fois belle & dangereuse. Il y tous sorte d’habitants : les adultes, les personnes agés, les non-voyants, les handicapés. Il y a des festivals, des carnavals, des concours de dances. C'est une ville où on s’ennuie jamais. J’apprends à danser pour essayer de me faire au sport. Je n’ai pas une ville d’ennui. Chaque habitant fait ce qu’il a faire, ils sont responsables. Ils réfléchissent à leurs actes.
Mais dans cette ville il y a des jeunes qui ne respectent pas les lois il y a des règlements de compte – des fusils, de la violence ; les gens se disputent parfois, ils se réconcilient parfois...
Hortensia 2nde
Une femme hors du commun
Rose une femme particulière
née d’une mère particulière
dotée d’une certaine qualité
que certaines n’ont pas.
Rose une femme qui a marqué ma vie
La première fois que je l’ai vu. C’était un
mercredi. Le jour n’est pas aussi important
comme je peux le penser car ce jour j’ai
fait une rencontre improbable.
On dit souvent qu’une femme est naturelle
une femme est une mère. Cependant
On ignore ses qualités et son origine
mais cette femme que j’ai rencontrée
j’ai appris à la contempler, et à l’admirer.
Rose une femme d’une couleur naturelle
venant d’une terre exceptionnelle.
En arrivant à Clichy-sous-bois
on oublie les caractéristiques premières d’une femme
mais on retient une phrase, cette femme est une mère
une femme, un être hors du commun, passionnée de la
vie et ce qui constitue cette vie.
A Clichy-sous-bois il peut avoir des difficultés
mais il faut regarder de l’autre côté
car c’est là que j’ai vu cette femme
une femme d’origine haïtienne
de taille fine, aux yeux noirs, une femme exceptionnelle.
A Clichy-sous-Bois, il y a deux côtés, deux manières
De voir une femme. Le premier côté, on peut voir
Une femme, une simple femme, une mère heureuse ou
Malheureuse. Ce n’est pas le plus important. Mais
En passant de l’autre côté de Clichy, on voit cette femme.
Cette femme qui malgré elle, veut aller quelque part
Cette femme, un être hors du commun est peut-être
Une simple mère, qui parfois se sent honteuse
Malheureuse parce que ses parents ne sot pas présents.
Quelque chose est sûr, elle est destinée, elle a un objectif.
Cette femme, que je ne sais pas comment la définir
Rose, en disant rose on peut penser à la couleur rose
Mais moi je pense à cette femme nommée Rose.
Rose, femme courageuse, malgré cette misère, elle reste puissante
Elle veut passer de l’autre côté de la tristesse, elle se
Bat pour une vie, sans regarder en arrière, car pour elle,
Clichy à un autre côté, et ce côté ce sont des qualités, ce qu’elle
Possède à l’intérieur ce qui fait d’elle une femme.
Certaines abandonnent la course, mais cette femme non
Car elle est pour définir et représenter une femme. Car
Une femme n’oublie jamais d’où elle vient, car elle ne
peut que avancer. Cette femme c’est toi Rose !!!
Thermidor Francesca 17 ans
Je me souviens de Clichy en 1959.
C’est bizarre parce qu’en 1959, je n’y avais jamais mis les pieds à Clichy-sous-Bois.
La première fois que je suis venue, c’était le 14 avril de cette année… mais lundi dernier, un vieux monsieur a ouvert pour moi les portes de sa mémoire. Il m’a raconté le lac avec les gros poissons, qu’ils ont vidé pour construire le supermarché, la forêt qu’il n’osait pas traverser tout seul la nuit .
Il m’a raconté qu’alors, c’était deux gendarmes de Bondy qui arrivaient le matin et repartaient le soir.
Il m’a parlé de là-bas, où la vie était dure et d’ici où il est arrivé jeune homme pour construire son avenir, à la force de ses bras.
Il m’a parlé d’un temps où vieux et jeunes savaient se respecter, où le travail permettait de vivre, pas juste de survivre. Il m’a parlé d’un paradis perdu et j’ai senti en moi monter la colère.
Il m’a parlé de ses enfants, de leur combat pour que l’avenir soit meilleur, et j’ai vu la vie briller dans ses yeux.
Non signé
Petit Jean a perdu la mémoire.
Qui suis-je, pourquoi je vis, qui est ma famille, quel est mon âge… mais le plus important : où est ma maison ? Quelle est ma ville, quelle est mon adresse ? Si seulement je pouvais rentrer chez moi je retrouverais les miens. Quelqu’un qui a une famille à une identité. Quelqu’un qui a une maison, quelqu’un qui habite quelque part, existe. Ai-je une femme, des enfants, des voisins, des amis ?
Je ne veux pas ne pas exister. Je veux être quelqu’un. Pas forcément quelqu’un d’important. Être quelqu’un c’est déjà bien. Je veux juste une identité. Qui suis-je ? Suis-je un mec sympa ? Suis-je quelqu’un de drôle ? Suis-je le genre d’homme à se mettre en colère à tout bout de champs ?
J’aimerais avoir des souvenirs, savoir si j’ai voyagé, ai-je vécu de grands moments ?
Peut-être pas. Si ça se trouve ma vie est triste et je ne mérite pas de me rappeler quoi que ce soit. Ma vie est vide et c’est pour ça que je me retrouve sur le trottoir sans savoir où j’habite.
Je sais une chose je suis ici à Clichy-sous-bois (je l’ai vu sur les panneaux de rue). Ici ou là-bas quelle différence ? Je ne connais ni cette ville ni une autre. Qui sont les gens qui vivent à Clichy, ma ville ? Sont-ils comme moi ? Je peux m’intéresser à eux et lors peut-être je me retrouverai. On dit Clichois ou Clichyssois ? Tiens cet homme qui est-il ? Est-il comme moi ?
Amour
Tiens, pourquoi je pense à ça ? Peut-être je retrouve la mémoire, je pense à Clichy, je pense amour.
Petit Jean est amoureux, il habite Clichy-sous-bois, c’est un homme bien.
J’ai perdu la mémoire quand ma femme est partie. Je suis bien mais il est mieux, il n’habite pas Clichy, il est riche et il va l’emmener ailleurs.
Moi je suis Clichois, j’ai perdu la mémoire mais pire que tout j’ai perdu mon amour.
Emmanuelle, 28ans, travaille à Clichy-sous-bois.
Ne vois
Tu pas son enfance
Tu ne veux pas regarder
Il ne veut pas y retourner
Tu le comprend maintenant
C’était pour lui comme une immense
Tornade qui est passée d’un geste. Il
Veut sa vengeance, mais toi à présent ne
T’en vas pas. Ne vois tu pas son adolescence
En coup d’œil mais ne regarde pas trop tu
Risquerais de regretter ces gestes. La douleur te
Ronge et il n’a plus de songe, ces douleurs l’ont
Rendu violent jusqu’à ce qu’il ait perdu tout contrôle. Avec
Ta brutalité tu n’as pas su accorder de l’amour et de
La tendresse à ton enfant. En n’ayant aucun
Sentiment tu l’as oublié. En l’oubliant il
T’a oublié pour toujours. Un jour
Tu feras ton retour, mais si
Tu l’as élevé sans amour
Ni sentiment, son cœur sera
Trop pressé pour te pardo-
nner. Pourquoi dans ce
Monde faut-il avancer
Par les coups ? Coups
Pour coups leur
vie est devenue
Ils sont le fruit
du Malheur,
Le printemps
A perdu
Sa bonne
Odeur.
Sarah
Agmache
2°1
Mémoire d’un djembé
Un son,
Qui se lève dans l’horizon,
Qui reflète le quotidien
De ces pays d’Afrique noire
Un son,
Qui couvre toutes sortes de lions
Sous l’image d’un miroir
Un nouveau langage adopté
Par l’esprit,
Une toute autre beauté
Et la joie de vivre.
Des forgerons par-ci
Des forgerons par-là,
Des masques noircis,
Des masques couleurs magenta.
C’est l’histoire du djembé
Qui a réussi à traverser
Cette mer, cette misère
C’est la mémoire du djembé
Qui a réussi à transporter
L’histoire de cette immigration
Voici le son de mes ancêtres,
voici le son qui n’a cessé de naître
voici le reflet, le miroir,
De cette Afrique noire
Le soir est revenu
Me rappeler qui j’étais
Le soir est revenu
Réveiller mes plaies.
Un amour qui s’est absenté
Jusqu’au lendemain,
Un amour qui ne cesse d’arrêter
Le son que je tiens entre mes mains.
Un silence qui a toujours son mot à dire,
Des rêves que l’on croit perdus,
Des sons qui déjà ne le sont plus.
Un espoir
Qui reste l’écho de ce son
C’est ce passé pourtant juste près de moi
L’unique liaison laissée par ces doigts
Le son arrête sa joyeuse chanson.
Voilà la triste chanson
Que je reprend,
Porte secrète que j’ai su entrouvrir
Pour une mère, un père, un frère, un ami.
Voici l’histoire du djembé,
Qui a réussi a traversé
Cette mer, cette misère
Voici la mémoire du djembé
Qui a réussi à transporter
L’histoire de cette Afrique Noire.
Doucouré
Bidja
1°S
17 ans
Si par hasard ou par mégarde
Ou simplement par raz le bol
Tu regardes
Tu regardes le fond de ton reflet inversé
Au fond de ta télé éteinte
Ta télé-attente, ta télé atteinte
Telle que la parabole sur ton balcon
Condamne au silence dans le salon.
Si par hasard tu vois
Dans le miroir inversé de la télé
L’espace et le temps traversés,
Toi à Clichy sous bois
Ton toit à Clichy sous bois,
Tu regardes dans ta mémoire ;
Immigration / transmigration
Allers-retours et aux revoirs.
Ta parabole dit une histoire
Ta parabole dit ton histoire
La part habile dont tu habilles
Le raz le bol qui hante ta ville
Le raz le bol qui hante ta vie.
Ta parabole-géométrie
Cercles, carrés et angles droits
Lignes épurées de cet endroit
Où se dessine un parti pris
Au hasard de la géographie
Ta parabole-géométrie
Relie Clichy à l’infini
Ta parabole-géométrie
Relit Clichy à l’infini.
Viviane VICENTE
Proesseur d’espagnol
Lycée Alfred Nobel
Miroir Paradisiak
A première vue, l’ambiance est vitrée
Une fenêtre sur cet endroit petit comme l’Erythrée
Devant ce miroir, je réfléchis et quand je me fléchis
C’est telle une flèche que le rayon de soleil se réfléchit.
Devant ce miroir, je rêve d’être derrière
Mais derrière, j’aurais sûrement peur d’avoir pris les devants
Alors j’attends, j’attends, j’attends, j’attends
J’attends, j’attends, j’attends, j’attends
Le moment où je franchirai le pas
Je découvrirai ce monde irréel ou pas
Il paraît que les jeunes là-bas kiffent les chups chupa
Que ça part en sucette mais qu’il fait bon-bon-bon-bon d’y vivre là
Plus je m’approche moins je ne raisonne
Mais au plus près j’vois qu’ça résonne
D’ailleurs ça s’entend- tend et ça devient de plus en plus tentant
Donc j’agis en temps par temps et en heure
Tout s’accélère et j’sens qu’c’est l’heure
J’excelle dans l’enfonçage de portes ouvertes
Je teste là l’ouverture de miroir
Par peur peut-être je rentre tête couverte
Si je pouvais même j’me cacherais au fond du tiroir
Et là qu’y vois-je ?
L’envers du décor, l’enfer du grand nord
J’enterre mes efforts mais je déterre mes remords
Le vert de sous-bois mais l’or de Clichy
Pour cette sorte de paradis, je parais « déter »
Comme un non-nageur dans un océan d’éther
Derrière ce miroir, ce sont les odeurs des terres
Des terres d’ici, d’ailleurs, d’autre part et de nulle part
Des gens avares de cônes, c’est nulle par ailleurs
En bref, c’est bien un monde à part
Apparemment, apparaissant autre, à particues en particuliers
Un monde à part mais peu de gens se l’accaparent
Un monde à part que peu de gens estiment vraiment à part rarement
Il suffit d’voir au cas par cas que peu portent la Clichy part
Alors je me demande vraiment c’est ça le paradis ?
Car on m’a dit qu’c’était édicté, Clichy sous-Bois t’en deviens addict.
Et je vous demande de finir sous ma dictée
Tu cherches des proches et l’paradis ?
Clichy sous-Bois t’arrives seul, tu repars à dix !
Renaud Kara
Le monde où je vis
Pourquoi vit-on dans un monde,
Où tout ce qui se passe est immonde,
Où nous n’avons pas l’audace de dire non
Aux personnes qui nous exploitent,
Et qui détruisent nos vies.
Pourquoi vit on dans un monde,
Où il ne cesse d’avoir des
Attentats, guerres, séismes et génocides
Empêchant le monde d’avancer
Pourquoi ? Je me le demande bien.
Pourquoi vit on dans un monde,
Où les dirigeants n’en font qu’à leur tête
Et n’écoutent pas leurs populations,
Qui s’expriment à longueur de temps.
À quoi servent toutes ces réformes,
Qui nous font régresser dans le temps
Et qui ne facilitent pas l’éducation de nos enfants.
Pourquoi se mobilier pour rien ?
Pour repartir à zéro ?
Ca ne sert vraiment à rien !!
Moi j’aimerais vivre dans un monde,
Où tous les vices de la société sont emprisonnés
Dans une cage dorée recouverte d’un voile noir,
Pour ne plus les voir.
Et la clé dans un coffre fort enfermé par 500 cadenas, dont le code sera méconnu à jamais.
Mais pour l’instant je reste ici,
À observer cette petite étincelle qui s’éteint de jour en jour
Au fond de ce tunnel,
Que j’atteindrai quelque soit les circonstances,
Pour sauver où je vis !!!
Sissoko Goundo
> > > Les acrostiches de l'école Joliot Curie :
PARABOLES…
Au secours les grandes assiettes plus proche des plats à paëlla que des récepteurs !!Rien de plus horribles comme point de vue
Alors pourquoi pas de plus petites, des…
Belles quoi…
Ou bien,
Les mettre sur les toits ou les décorer.
En couleurs ? Transparentes ?
Surtout, s’il vous plaît, ne pas les laisser comme ça…
REVE de plus de loisirs à Clichy-sous-Bois
Et d’aider les ados qui depuis longtemps ne rêvent plus.
Vivre dans la joie
Et pourquoi pas un cinéma ?
REVE d’une ville sans racisme
Encourager les jeunes
Vivre avec le sourire
Et pourquoi pas une piscine ?
FEMMES blanches ou noires
Elles sont indispensables dans notre ville
Mais autant que les hommes
Maintenant le pouvoir est à l’homme
Et les femmes en souffrent
Sans pouvoir y remédier
MEMOIRE d’une petite ville de Seine-Saint-Denis
Et de ses habitants
Mais Clichy a été belle à l’époque
On les a détruites, comme ce gymnase
Infantile irrespect irresponsable
Rien ne pourra détruire notre envie
En faire une ville dont nous sommes fiers
AVENIR de notre ville
Vivre avec de nouveaux bâtiments
Et surtout stopper les graffitis
Ne plus avoir à subir le racisme
Il faudrait que chacun y mette du sien
Réussissons ce pari
COULEURS uniques
Ou ben multicolores
Ultras lumineuses
Les objets autant que les personnes
Egalement la nature
Utiles pour le bien vivre à Clichy-sous-Bois
Respecter et conserver
Sûrement que tout cela serait bien mieux.
COULEURS chaudes ou froides
Ou mi-froides, mi-chaudes
Ultras chaudes ou froides
Les couleurs embellissent Clichy-sous-Bois
Et pourtant tout n’est pas rose
Une couleur qu’on aimerait voir un peu plus
Rien que pour se faire une nouvelle idée de l’image de Clichy
Sous –Bois.
Les élèves de la classe de CM2 de l’école Joliot Curie 2
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